Mon accident

Découvrez l’histoire de mon accident :

Le 17 Janvier 2017, dans une salle de sport proche de Barcelone, j’ai été victime d’une rupture d’anévrisme.

J’étais en train de m’échauffer quand soudain, j’ai ressenti une très forte douleur dans la tête.

Au début je pensais que je m’étais bloqué le coup ou que je m’étais déplacer un nerf. Et puis plus les secondes passées et plus je me doutais que ce n’étais pas nerveux. J’ai alors senti que mes jambes ne me soutenaient plus et que c’était quelque chose de grave. Je me rappelle, me mettre sur le ventre, en pensant que j’allais mourir sur place tellement la douleur était violente.                                                    

J’ai d’abord été amener dans l’hôpital proche de la salle de sport. Devant la gravité de mon état, j’ai été transporté dans un autre établissement mieux spécialisé pour des cas semblables. Il faut compter 20 min de trajet. J’ai été opéré en urgence dans la nuit. Ma compagne de l’époque à dû signer une autorisation d’intervention.


+ Compte rendu de l’opération.

Hématome aigu intraparenchymateux situé sur la partie supérieure du vermis du cervelet d’approximativement 34x35x42mm, avec perturbation du système vasculaire au travers du 4 eme ventricule ainsi qu’une multitudes d’hémorragies au niveau du 3ème ventricule, ventricules latéraux ainsi que dans les cavités frontales avec des signes d’hydrocéphalie obstructive.
De plus, on dénote une hyperdensité du « tentorio » (méninges) et occupation hyperdense des sillons corticaux occipitaux gauches en relation avec l’hémorragie sous-arachnoïdien. Hypodensité de la substance blanche périlésionnelle de la collection vermienne supérieure par rapport à un œdème, produisant une saillie sur le tronc cérébral antérieurement qui apparaît hypodense, effondrant les citernes perminesencéphaliques, ainsi que protusion et déplacement céphalique du tentorium en relation probable avec une hernie transtentorielle.
Descente des amygdales cérébelleuses avec occupation du foramen magnum en relation avec des signes de hernie amygdalienne.

Il n’y a pas d’images concluantes de formation anévrismatique intracrânienne ou de malformation artério-veineuse cérébrale apparente.
Origine fœtale de l’artère cérébrale postérieure gauche comme variante de normalité.

Conclusion:

-Hématome vermien supérieur aigu et HSA associé de prédominance intraventriculaire avec hydrocéphalie obstructive et effet de masse avec signes d’hermation transtentorielle et amygdalienne. Hypotensité du tronc, probablement liée à un œdème.
-Aucune images concluantes de formation d’anévrisme intracrânien ou de malformation artério-veineuse cérébrale apparente n’est observée.


+ Explications de l’accident :

L’accident a provoqué une inondation de ma boîte crânienne. Le sang a comprimé mon tronc cérébral et le cervelet.

Cette partie du cerveau gère plusieurs fonctions du corps humain.

L’anévrisme ressemble à une petite poche sur une artère du cerveau qui a explosé suite à une augmentation de la pression sanguine.

Avant d’arriver au bloc opératoire, il a fallu une autorisation pour opérer. Le médecin de garde de l’hôpital a estimé que mes chances de supporter l’opération été importante et qu’il pouvait prendre le risque. Il ne savait pas néanmoins quelles seraient les séquelles suite à l’opération. Au vu de l’IRM, il fallait m’opérer en urgence ou me laisser mourrir. Comme j’étais jeune, en bonne santé, sportif, sein, il a décidé de tenter.

L’anévrisme (* https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Anévrisme) subi est certainement dû à deux facteurs. La première explication serait une malformation de naissance des parois veineuses irrigants le cervelet. Une fatigue couplée à une pratique sportive auraient fait exploser cette artère et la poche initialement existante. La deuxième explication serait que la pratique sportive ainsi qu’une fatigue physique aurait réduit l’épaisseur de l’artère . Le fait d’avoir une augmentation de la pression sanguine aurait entraîné le déchirement de l’artère.

Pour mon cas, c’est une malformation du système veineux qui serait à l’origine. La pratique d’une activité physique ainsi qu’une fatigue a donc aggravé cet anévrisme déjà existant. La pression sanguine a simplement fait exploser cette petite poche. Le polygone de Willis* a pour but de repartir le sang dans le cerveau. Ma rupture d’anévrisme a eu lieu dans la zone située à l’arrière du polygone et sur la partie supérieure du cervelet (vermis).

L’unique possibilité de vérifier sa présence est de passer une IRM afin de contrôler.

La rupture d’anévrisme a aussi entraîné une dysarthrie prononcée. (*https://fr.wikipedia.org/wiki/Dysarthrie). Je m’exprime de manière saccadée et j’ai une légère hémiplégie du membre supérieur gauche (*https://fr.wikipedia.org/wiki/Hémiplégie).
La répétition contribuent à une amélioration. C’est un travail fastidieux mais nécessaire à la progression. Comme l’ont annoncé certains médecins je ne devrais plus être vivant aux vues des différentes complications.

Sur le plan médical, je suis victime d’un syndrome cérébelleux. (*https://mobile.allodocteurs.fr/maladies/cerveau-et-neurologie/syndrome-cerebelleux-quand-le-cervelet-est-atteint_16094.html#xtref=https://www.google.fr).

Je marche en essayant de bouger la tête et le regard car celui ci est fixe. Le cerveau humain a la possibilité (comme un ordinateur) de traiter plusieurs informations en même temps. Il peut signaler au corps un danger, gérer parallèlement autre chose et tout cela de manière naturelle. On parle alors d’un cerveau “multi-tâches”. Le mien, suite au traumatisme qu’il a subi, ne peut effectuer qu’une seule opération à la fois. On dit qu’il s’agit d’un cerveau “mono-tâches”. Les fonctions primitives comme respirer, cligner des yeux sont maintenues. Les autres nécessitent une gestion différente. Étant donné que le cerveau n’agit plus de manière naturelle, je dois le faire agir en “mode forcer”. Je suis plus rapidement fatigué car cela demande plus de concentration. Il faut que je maîtrise à la fois ma cadence de marche, mon souffle, mon équilibre, un danger potentiel, etc…

Je n’arrive plus de manière naturelle à marcher, courir, nager, parler, sauter, danser, me servir de mon bras gauche, conduire, manger, boire,
J’ai dû tout réapprendre avec l’aide de professionnels (ergothérapeute, kinésithérapeute, orthophoniste, etc…).

Je pratique une activité physique dans le but d’entretenir ma condition physique générale.

La partie blanche sur l’IRM et plus petite sur l’image 4 est la partie du cervelet atteinte lors de l’accident.